On en parle

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Parfum de mystère en Beaujolais

Le chant envoûtant des clarines

La Renaissance du Loir & Cher

3 avril 2020

Laissez-vous envoûter par le chant des clarines

Peut-on construire sa vie sur les fondations d’un passé qui nous échappe ? Cette question, Julien ne se la pose pas encore lorsqu’il revient au village après vingt-cinq ans d’absence

Le troisième roman de Stéphen Lamouille intitulé Le chant envoûtant des clarines vient de paraître aux éditions Maïa.

Cela faisait 25 ans que Julien n’avait pas mis les pieds à Granier. 25 ans qu’il avait fui le village de son enfance sans aucune explication, abandonnant ses amis de toujours : Estelle, Mathilde, Bruno, Baptiste ; mais surtout Bénédicte, celle avec qui il aurait dû finir ses jours. 25 ans qu’il avait quitté ce petit village savoyard où pourtant personne ne l’a oublié.

Après 25 années d’exil, Julien revient à la case départ pour assister aux obsèques de Victor, l’homme qui l’a élevé après le décès accidentel de ses parents ; il n’avait alors que 13 ans.

Julien retrouve ses montagnes, ses amis, et Bénédicte…

Après les obsèques, il se refuse à rentrer chez lui où l’attendent Florence et sa fille Manon. Nous sommes en janvier 2012.

Très vite Julien doit faire face à ses fantômes, ceux qu’il a fuis 25 ans plus tôt.

Très vite il retrouve Bénédicte, leurs sentiments sont intacts, malgré l’évènement qui les a séparés par le passé.

Julien hérite de la maison de Victor et décide de s’installer définitivement à Granier, plus jamais il ne quittera son village. Mais Florence n’est pas décidée à laisser partir l’homme qu’elle aime et le père de sa fille. Elle profite des vacances de février pour séjourner au village avec sa fille.

Estelle, que Julien considère comme sa petite sœur, est-elle aussi très présente autour de lui, semblant éprouver une certaine jalousie. Jalousie qui a d’ailleurs mis fin il y a 25 ans à l’amitié qui la liait à Bénédicte.

Lorsque Florence fait une chute mortelle en montagne, Julien se retrouve obligé de faire face à son passé : est-ce Estelle qui a poussé Florence ? Est-ce Bénédicte ? Est-ce que la mort de Florence a un lien avec celle de ses parents décédés 35 ans plus tôt dans le chalet d’alpage en feu, fermé à clé de l’extérieur ?

Pour le savoir, il faut lire le livre jusqu’au bout !

Un roman qui sort du lot

Nous ne vous cacherons pas que nous avons beaucoup aimé ce roman.

Il se déroule sur quatre saisons, pose bien le décor du village savoyard, de ses traditions. On imagine les paysages, on voit les montagnes, on entend les cloches (clarines) des vaches qui montent aux alpages ; on a même le goût du fromage en bouche ! L’intrigue est bien emmenée. D’une histoire d’amour trop forte qui se termine de façon dramatique, on rebondit sur une autre, celle du père de Julien. Suspens garanti du début à la fin.

Quelques mots sur l’auteur

Avec Le chant envoûtant des clarines, Stéphen Lamouille signe son 3e roman et son quatrième ouvrage. « L’écriture d’un roman est un très vieux rêve. Il puise sans doute sa source dans le goût que j’ai toujours eu dès l’école primaire pour les rédactions, puis pour tout ce qui s’apparentait à des dissertations ou analyses de texte. Adolescent, je me suis mis aux poèmes, exercice stylistique qui m’a longtemps occupé avant qu’il ne soit noyé par d’autres nécessités de la vie. Cette passion pour l’écriture a malgré tout ressurgi il y a quelques années pour me guider tout d’abord vers la réalisation d’un carnet de voyage, ceci pour mon seul plaisir d’écrire et celui de conserver précieusement certaines tranches de ma vie personnelle et professionnelle, enfin vers l’écriture de mon premier roman : Chute libre. »

« Aujourd’hui à la retraite j’offre à l’écriture un espace important dans ma vie, histoire de voyager avec mes personnages avant que ceux-ci ne fassent à leur tour voyager le lecteur. J’ai la chance de puiser mon inspiration dans deux belles régions entre lesquelles je partage mon temps, la Savoie et la montagne d’une part, la Provence et la mer d’autre part. »

« L’écriture est pour moi l’expression de mon amour pour notre belle langue française. »

Depuis longtemps Granierain de cœur il vit désormais à Granier, village qui l’a tant inspiré pour ce roman.

Laurence RICHER

De Lyon à Granier Double trouble Chute libre