Chute libre
Chute libre
Sous le sceau de la confidence, quelques anecdotes…
Le thème initial de Chute libre sur lequel j’ai entamé mon écriture, est la fuite sans retour. En tant que commercial, il m’était alors grisant de penser que mon métier qui, par définition, me conduisait aux quatre coins de la France d’abord, de la planète plus tard, pouvait facilement m’amener à ne jamais revenir. Là commence Chute libre, avec la fuite de Stan. Mon attachement à la terre transpire aussi dans ce roman, et avec lui tout l’héritage paysan qui m’a été légué par mes grands-parents.
Il y a évidemment beaucoup de moi dans Stan, comme cela se passe souvent dans les premiers romans. C’est ce qui a aussi déterminé le prénom de ce héros majeur ; car de Stanislas à Stan, il y a autant que de Stéphen à Steph…
Les prénoms de certains autres héros de l’histoire ne sont pas un hasard non plus ! J’ai effectivement rencontré une « Cornélia » au gré de mes contacts professionnels à l’étranger, et ce prénom atypique m’a spontanément inspiré. Pure, le surnom que Stan attribue à Marie-Christine, vient d’un « flash » provoqué par une photo trouvée par hasard sur Internet. Pauline est quant à elle une opératrice en télémarketing avec laquelle j’ai sympathisé à l’occasion d’une enquête téléphonique, au point que cette dernière m’a confié son prénom, une inconnue qui a gardé tous ses secrets… Restoutet (rest’où t’es !) vient d’un jeu spontanément créé un certain été, sur la plage, avec mes enfants. Enfin, pour ce qui est de Jean-François Rovalet, il prend les traits et l’emphase du patron d’un hôtel que je fréquentais lorsque je me déplaçais à Toulouse.
C’est au gré de ses pérégrinations professionnelles que j’ai découvert Lafrançaise, charmante bourgade du sud-ouest. Il m’est spontanément apparu évident que l’action de Chute libre devait s’enraciner dans ce magnifique environnement. Quant à Lyon, il s’agissait ni plus ni moins pour moi que de rendre un hommage à la ville qui m’a vu naître, et pour laquelle je conserve beaucoup d’affection. Un commentaire particulier, enfin, concernant Venissieux. J’ai eu l’occasion, encore adolescent, de pénétrer au sein de la cité Berliet pour récupérer des vêtements chez une couturière privée. Cet environnement-là m’a marqué de manière profonde, au point de devoir faire jouer ce rôle à Natassia, la mère de Stan.
Certains autres thèmes, enfin, ressortent encore du roman. Les Cathares tout d’abord, période historique sur laquelle j’ai beaucoup lu dans les années quatre-vingt-dix, en particulier La Passion Cathare, saga de Michel Peyramaure. Cuba ensuite ; depuis l’édition de Chute libre, j’ai eu la chance de pouvoir concrétiser à deux reprises cet autre vieux rêve, celui de me rendre dans cette île fabuleuse. J’y conserve depuis des liens forts.